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-✫- people of wall street -✫- INSCRIT LE : 11/04/2018 MESSAGES : 45 OCCUPATION : failed artist, broke af SITUATION : divorced, two kids | |
| blabla- leothom:
of course alors je te dis à peu près dans l'ordre j'ai parfois des idées un peu précises mais elles sont pas figées évidemment, on peut modifier tout (on peut aussi tout faire en rp ou partir du milieu, faire des flashback, tout ça) ils se rencontrent récemment, thom débarque au cabinet alors qu'il est fermé (mais leo verrouille jamais la porte quand elle travaille tard ), elle le regarde, il lui tend un bout de papier avec un nom dessus griffonné au stylo "vous pouvez la retrouver?", leo plisse les paupières, le juge un peu (beaucoup) et dit "on est fermés, en fait, c'est marqué sur la porte, 9h-19h", thom lâche rien et lui dit "vous pouvez la retrouver ou non?" "c'est qui?" "c'est pas important, vous pouvez ou pas?", elle trouve ça supeeeer bizarre, alors elle hésite, il le voit bien, alors il lui sort une liasse de billets, elle flippe un peu mais en même temps elle est giga intriguée, elle le laisse avec le bras tendu et les billets au bout et ne les touche pas, elle demande son nom, il dit "c'est pas important", elle râle, il lâche "thom" "thom comment?" "thom tout court" (elle l'appellerait thom-tout-court ensuite :hahahaha:) "il me faut un numéro de téléphone pour vous contacter" "ça veut dire que vous allez le faire?" "peut-être." échange de regards, affront silencieux, il a les yeux insistants, et lui tend toujours le bout de papier, et elle ajoute: "ok" en prenant finalement le nom (mais pas les billets, on l'achète pas comme ça leo :mais:), il dit merci, il y a un moment de flottement, de l'électricité dans l'air, il tourne les talons et juste avant de sortir il dit "c'est très important" et c'est tellement solennel et plein d'émotions silencieuses comme un secret partagé que leo a le coeur qui palpite et elle se dit merde, parce qu'elle sent que c'est le début des ennuis, mais qu'elle est i n c a p a b l e de faire demi-tour (et qu'elle n'en a même pas envie) de là, elle travaille dans son coin, thom ne lui donne pas son nom de famille tout de suite, ils ne se croisent pas avant un certain temps, un jour il débarque à nouveau au cabinet, même heure que la dernière fois, leo ne relève pas la tête: "on est ferm-" "je sais" et thom est là, planté devant son bureau, il attend et elle lui dit "j'ai dis que j’appellerais quand j'aurais du nouveau" "j'ai pas eu d'appel" "WELL c'est parce que j'ai pas encore de nouveau" (je les imagine trop se lancer des petites piques comme ça tout le temps, tellement que ça en devient super mims, il est souvent très direct, et elle part dans tous les sens) et du coup, il pourrait lui dire un truc style qu'elle peut demander à jaden le vrai détective, (elle est juste apprentie encore et thom l'a bien compris), et leo est vexée (genre "eh ho, je suis une vraie détective, débutante certes, mais quand même"), et ensuite j'imaginais qu'il passe tout le temps lui demander, même quand elle appelle pas, et parle jamais de lui, et leo le charrie sur ça, et puis il finit par mettre son grain de sel dans l'enquête, passer du temps avec leo, l'aider dans ses recherches, tout ça, au début elle lui demande de la laisser faire son job, mais elle aime sa compagnie, il y a un truc, alors elle le laisse faire (mais lui tape sur les doigts quand il veut fouiner dans les autres dossiers), et ils travaillent ensemble et les associés de leo savent rien de cette enquête du coup ils font tout de nuit, thom débarque à la même heure toujours, et du coup, ça rapproche forcément, ils finiraient par se lier, se raconter des choses (surtout leo, du coup d'abord) un jour leo fait le rapprochement entre thom et le nom de la femme, le confronte sans savoir que c'est un sujet sensible, il s'énerve un peu, puis finalement lui raconte des trucs elle l'aiderait à faire le premier pas vers sa mère, à trouver comment l'aborder, peut-être même que thom, une fois qu'il sait où elle est et tout, regretterait et ne voudrait plus la rencontrer (parce qu'il panique le pauvre, son côté soft qui attendrit leo), et leo le pousse gentiment blabla (sorry je m'emporte mdrrr j'suis trop inspirée, mais ofc y a de la place pour tes idées aussi :sisi:) forcément, il se passe des choses, des petits gestes, des petits regards, il y a plus qu'une simple enquête ou un partenariat ET BAM, elle découvre un jour, dans son enquête sur fitzgerald, que thom est son fils, et là, elle voit rouge, c'est la fin de tout, elle a plus les idées claires et s'en prend à thom parce qu'elle l'associe à son père, parce que c'est plus facile d'avoir quelqu'un face à soi pour libérer sa colère sauf que thom n'est pas son père donc drama drama, il est pas content, elle non plus, c'est triste et douloureux, elle se sent trahie, lui aussi (maybe il se dit qu'elle s'est rapproché de lui juste pour atteindre son père?? à voir à voir, on en est pas là remarque :mdr:) et j'ai plein d'autres idées pour la suite du coup, mais j'vais m'arrêter là je suis allée assez loin je crois :mdr: (mais en gros ça concernerait le père de thom, puisqu'il est du côté de leo techniquement mais il veut pas qu'elle fasse de connerie et elle est de plus en plus en colère, et il voit bien que ça la détruit à petit feu et il peut pas la laisser comme ça BREF je me tais) pardon pardon ptn j'abuse vraiment j'espère que je t'ai pas fais peur :hum: :hum:
[expensive mistakes] thom whitmore / https://images2.imgbox.com/e7/9e/NR2ct9cR_o.png, faceclaim : oliver jackson-cohen, dublín ; age : thirty-two ; work : owner of a small flower shop on sierra avenue ; status : very unlucky, still a hopeless romantic ; residence : palmer street [thom whitmore]trente-deux ans • fleuriste • célibataire malchanceux • french fries • oliver jackson-cohen
[ moodboard ] caractère ; réservé, patient, honnête, empathique, souriant, sociable, sensible, généreux, maladroit, intuitif, pacifiste, entier, loyal, casanier, calme, créatif, possessif, direct, confiant, observateur, déterminé, bavard, râleurone ; thom vient de l'outre-atlantique, élevé au pudding dans les campagnes anglaises, l'accent british qui lui scie la langue car il s'applique à le conserver intact, dans toute sa splendeur revendiquée, premier atout charme dont il use à chaque occasion. two ; c'est un échange au cours de son doctorat en littérature médiévale qui l'a amené à traverser l'océan pour rejoindre les états-unis, un séjour soldé par une demande de visa et le sentiment de s'y trouver chez soi -- c'était il y a huit ans. three ; l'échec cuisant (comprendre ennui terrible) de sa courte expérience en tant que professeur à l'université de bloominburg l'a mené à se reconvertir, une décision impulsive qu'il ne regrette toujours pas, sa mère travaillait en tant que fleuriste en angleterre, thom passait son temps entre les bouquets à dévorer un vieux bouquin. four ; il est l'aîné d'une fratrie de trois, deux garçons et une fille au caractère bien trempé qui, à l'opposé des relations généralement admises, n'a jamais eu besoin de ses frères pour apprendre à se défendre (ce fut d'ailleurs tout le contraire). five ; son frère est décédé dans un accident de voiture il y a trois ans, ce fut une tragédie difficile à gérer de par la distance qui séparait thom du reste de sa famille. six ; hopeless romantic, et pourtant incapable d'établir une relation durable, on lui a souvent reproché son côté casanier et son manque d'initiative, tout ce qui faisait son charme les premiers jours finissait sur la liste des raisons de la rupture, aujourd'hui (et après quatre relations foireuses) il ne perd pas espoir, mais n'attend rien non plus. six ; sa boutique est à son image, désordonnée et pleine de poésie, il saura toujours trouver la composition adéquate à chaque client qui en passera les portes, il l'affirme et le réaffirme: il ne se trompe jamais.others ; s'il passe le plus clair de son temps le nez dans les bouquins (ou dans les fleurs), il n'en est pas moins fêtard et ne refuse jamais un verre entre amis // amateur de sensations fortes, on le trouvera toujours à tirer la manche de quelqu'un pour tenter un saut en parachute, un tour de grand huit ou une course en jet-ski // il a la curiosité maladive, et n'a de cesse d'essayer de cerner les gens dès les premiers instants, habitude pas toujours appréciée, d'autant plus que son manque de tact l'amène bien souvent à des moments de gêne intense qu'il balaiera d'un rire nerveux et d'une plaisanterie vaseuse // il court tous les matins, à sept heures trente, réglé comme une horloge, et squatte la salle de musculation quatre fois par semaine (dont deux qu'il passe la plupart du temps à discuter avec n'importe qui, mais il le niera si on lui pose la question) // amateur de comédies musicales, il fredonne wicked ou hairspray à tout bout de champ, de quoi taper sur nerfs de ses voisins (et tous les autres) // il a deux chats, adoptés auprès du refuge il y a trois ans, qu'il a nommé Idris et Elba, poussant son humour douteux à son paroxysme vrac ; il est végétalien depuis ses quinze ans // il dort la fenêtre ouverte // il boit son thé sans sucre, mais son café avec beaucoup de lait et du sirop d'érable // il marche plus qu'il ne conduit // il lit dans le bus (et se plaint de nausées ensuite) // il s'arrête dans la même pâtisserie tous les matins // il fait le ménage en chanson // il ne manque jamais un match de baseball à la tv // il rend souvent des petits services à ses voisins // il a dans un tiroir l'ébauche d'un roman jamais terminé // il a la larme facile (chansons tristes, comédies romantiques, etc) // dans un élan d’inspiration, il s’improvisera dramaturge (là encore, rien n’a jamais dépassé la simple ébauche) |
| | -✫- people of wall street -✫- INSCRIT LE : 11/04/2018 MESSAGES : 45 OCCUPATION : failed artist, broke af SITUATION : divorced, two kids | |
| amalia "minnie" whitaker falling from high places, falling through lost spaces
nom complet ◦ amalia, c'est gravé sur un médaillon, brodé sur un mouchoir, mais il n'y a pas de sens, pas d'histoire, parce que tout réside dans l'autre, amalia n'est pas, elle n'est que minnie, elle fend les airs et étend les doigts vers les étoiles, elle frappe la poussière et disparaît dans les souffles de la foule ébahie, associée au cirque des whitaker, un nom plein, un nom entier, sombre et plein de secrets. âge, date et lieu de naissance ◦ dix-huit ans, les os s'effritent, déjà, trop tôt, les épaules s'affaissent sous le poids d'une vie dont elle n'échappera jamais, les ampoules aux paumes et les rêves imposés, elle fut la première née sur le sol britannique, à londres, un jour de printemps. origines et nationalité ◦ le sang des whitaker n'est pas homogène, il a la noirceur et le froid, la lumière et le chaud - il vient du bout du monde, du pays d'à-côté, de russie, d’irlande, parfois même du brésil, on naît sur un territoire éphémère, on grandit en foulant les sols de l'europe entière, on meurt ailleurs encore - minnie est anglaise, par droit du sol, quelques lettres frappées sur des papiers officiels, qui n'ont ni sens ni importance, pourtant elle aimerait bien, appartenir à un endroit, un chez-soi où se réfugier parfois. diplôme(s), activité et statut financier ◦ minnie n'a jamais connu les bancs de l'école, elle a grandit dans la poussière du cirque, les mains liées aux cordes de ses tours magnifiques - ce qu'elle sait, elle l'a appris d'elle-même, de ses parents, des âmes qui se sont égarées jusqu'à eux; le cirque whitaker n'offre rien de plus important qu'une famille et une créativité sans limite. statut civil ◦ elle s'habille de blanc et agite les bras au-dessus des yeux émerveillés - elle ne connaît que le frisson des regards, des caresses accidentelles, et les rêveries de gamine qui ne l'emmènent jamais trop loin. situation familiale ◦ écrire ici. traits de caractère ◦ enfantine - enthousiaste - légère - douce - terriblement curieuse - inspirée - naïve - créative - lumineuse - souriante - rêveuse - honnête - bienveillante - énergique. groupe ◦ spring. |
| | -✫- people of wall street -✫- INSCRIT LE : 11/04/2018 MESSAGES : 45 OCCUPATION : failed artist, broke af SITUATION : divorced, two kids | |
| — THE KIDS AREN'T ALRIGHT ( orla fitzgerald ) but no man is an island i | one thousand paper cranes nom complet on l'a appelée orla, golden princess, prénom irlandais répandu dont le choix n'a pas d'histoire; suivi de stephanie, le prénom d'une grand-mère dont elle n'a connu que des contes. elle a hérité du nom de son père fitzgerald, comme toute la fratrie. âge, date et lieu de naissance edinburgh born and raised, du moins jusqu'à ce qu'un accident de voiture ramène la famille entière à fortingall il y a un an et quelques semaines. elle a fêté ses seize ans le dix-neuf septembre dernier. origines et nationalité sa mère est, était, écossaise, son père est irlandais, et elle, un joli mélange des deux - et de nationalité britannique par droit de naissance et de sang. occupation et situation financière elle n'est encore que lycéenne, parfois elle voudrait donner un coup de main - on le refuse toujours, elle est trop jeune pour se soucier. statut civil célibataire, peu intéressée, elle découvre et observe plus qu'elle n'agit. situation familiale avant il y avait la stabilité d'un foyer banal. puis l'accident - Maman qui est morte. et maintenant, c'est six enfants sous la tutelle d'un père épuisé. l'aîné a vingt-trois ans, la plus jeune en a quatre. et malgré les efforts, il faut le dire c'est un grand merdier. traits de caractère téméraire - enthousiaste - extravertie - bornée - fière - rêveuse - idéaliste - pleine d'imagination - bavarde - rancunière - franche - maligne - malicieuse - intelligente - un peu casse-cou - curieuse - parfois très mature - souvent tête en l'air. groupe autumn. ii | drop of rhum on my tongue depuis quand vivez-vous à fortingall ? quel est votre ressenti sur la ville ? vous y plaisez-vous ou envisagez-vous un déménagement éventuel ? à quel point êtes-vous impliqué dans sa communauté ? ◦ avant il y avait la maison d’Édimbourg, la peinture décolorée et les photographies jaunies par le temps. Les rires qui résonnent, heurtent les murs et les âmes. Pendant si longtemps, qu'il était difficile d'imaginer une autre vie. Puis il y a eu l'accident. Trop banal pour être compris - une voiture dans une autre, une victime. Maman. Et tout est devenu terne, les rires se fanent dans des grimaces de douleur. On n'ose plus. On frôle les meubles en se hissant sur ses pieds. On craint le silence, on s'effraie encore plus de la vie. Alors on déménage. Une ville de naissance, une famille maternelle qu'on n'a connu que trois fois par an. C'était il y a un an. Et depuis, la vie s'écoule dans un calme incertain, un équilibre approximatif. Les secrets sont lourds, les regards tristes. On essaie d'avancer. Mais on ne peut pas vraiment. Fortingall, c'est comme la vie sans Maman. Triste, étrange. Orla s'y fait par défaut. Elle explore de son âme d'enfant les recoins secrets. Imagine les histoires dans les ruines. Elle ne partira pas - elle n'a pas eu le choix. Alors elle s'en accommode. Elle sourit aux passants et déroule les politesses. Elle fait de son mieux. décrivez-nous un automne mémorable. pourquoi est-il si spécial à vos yeux ? ◦ le dernier Halloween avec Maman. C'était le premier Halloween de Maebh, ses pas étaient hésitants et enthousiastes; elle crispait les doigts dans la main d'Orla. Les souvenirs sont flous aujourd'hui. Orla serre les paupières, elle se concentre pour ne pas oublier. Les rires de Maman. Son visage. Elle aimait courir dans les feuilles mortes, les lancer vers le ciel pour les regarder flotter jusqu'à ses pieds. Et tous suivaient, de joyeux gamins qui se battaient dans les brindilles. Maman faisait toujours les costumes. Les enfants dessinaient les croquis. Et elle cousait pendant des heures. Parce qu'elle aimait ça. Ce soir là, il y eut les maux de ventre, les papiers de bonbons qui se collent aux pyjamas, les disputes, les photos de famille, prises au dépourvu, les râles et les rires. Et le lendemain, elle mourrait. Et c'était fini. ( BELLE THE MACHETE ) Les bleus sont les victoires – elle ne craint ni les chutes ni les blessures. Le roller derby est son échappatoire. Elle glisse sur les parquets et trouve sa place parmi les autres. Orla accumule les colères depuis la mort de Maman. Elle avait besoin de reprendre son souffle. Alors en secret, elle est Belle The Machete, elle donne les coups d'épaules et joint ses cris aux victoires. Et personne ne le sait. Ses mains d'enfants ont feint les signatures – pour garder le contrôle, pour s'émanciper, pour respirer enfin. Elle tremble et serre les mâchoires lorsque les ecchymoses dépassent des tissus. Parce qu'elle craint la découverte. Elle craint les cris des aînés, les regards inquiets du père, les questions des plus jeunes. Et elle craint, par-dessus tout, qu'on lui refuse l'évasion, et qu'on souffle sur les fondations si fragiles, sans se douter que sans ça, elle s'effondre. ( AND WITH HER, THE WORLD DIED A LITTLE ) Tout est si étrange. On se tient par la main, et on évite les regards. Les silhouettes sont ici, mais les silences ont enlevé les âmes. Chacun pleure en secret – on n'assume par les chagrins, alors qu'ils sont les mêmes. Les plus jeunes ne comprennent pas. Les aînés ont trop mal pour expliquer. Et dans la folie des douleurs refoulées, il y a Orla. Son cœur bat à demi, agité par les colères qui rongent. L'injustice est terrible, la perte est immense. Parce que Maman a disparu – et qu'avec elle, elle a entraîné la chute des sept autres, lente et douloureuse. Orla entend son père pleurer la nuit, son frère serrer les poings le jour, et les regards brillants des enfants, tendus vers la porte dans l'attente d'un retour qui ne vient jamais. Maman est morte. Et tous les autres sont un peu mort aussi, quelque part. Cachés par des sourires feints, pour garder les apparences, on relève le menton mais on garde le silence. Les paroles se heurtent aux mouvements. Et on ne se tait toujours. ( SO MANY SLEEPLESS NIGHTS ) Orla aime les aventures – celles qu'on invente et celles qu'on vit. Alors parfois, souvent, elle oublie de rentrer après l'école. Elle se perd dans ses imaginaires – et lorsqu'elle pousse la porte, après des heures de silences, il est toujours là. Le grand frère au front plissé, l'inquiétude au coin des lèvres, la peur au creux du ventre. Elle ne se rend pas vraiment compte, Orla, que ces heures qu'elle passe ailleurs, il les passe ici, à se tordre les doigts dans l'angoisse qu'elle aussi, elle disparaisse. Leur relation est spéciale – pleine de conflits et d'amour qu'on tait sous les colères. Et parfois, c'est elle qui attend, lorsqu'il rejette les responsabilités le temps d'une nuit. Lorsqu'il oublie qu'il n'est pas le seul rongé par l'inquiétude – et que lui aussi, il pourrait disparaître. orla a cinq frères et sœurs, ils vivent ensemble, les aînés devant aider à s'occuper de tout le monde / la mère est née d'un père écossais et d'une mère irlandaise, elle a toujours voulu donner des prénoms irlandais à ses enfants / orla a appris à jouer du piano avec son père, mais depuis la mort de maman, le clavier prend la poussière / elle déteste l'injustice, elle n'hésite pas à se montrer féroce et courageuse, lorsqu'il s'agit de défendre ses convictions; il n'est pas rare de la voir impliquée dans une bagarre, mais elle ne les déclenche jamais / elle lit beaucoup, pour elle-même et pour sa toute petite sœur, c'est leur moment privilégié / elle refuse de couper ses cheveux, car ils lui rappellent ceux de sa mère / elle est très douée avec les nouvelles technologies, et les jeux vidéos / elle est une excellente menteuse, elle invente sans cesse des histoires et des vies / elle a joué au base-ball pendant des années. |
| | -✫- people of broadway -✫- INSCRIT LE : 30/01/2018 MESSAGES : 24 | |
| - JOAQUIN "JOE" EATON - i can't have you and i'm only gonna do you wrong
I. HARNESS YOUR BLAME, WALK THROUGH - âge et lieu de naissance: il est né à brighton, il y a trente-huit ans. - origines et nationalité: né d'un père anglais et d'une mère colombienne, il n'a pourtant jamais rien vu que les verdures de l'angleterre - il est anglais sur les papiers - statut familial: il n'a jamais vraiment guéri du divorce de ses parents, des mensonges de son père, des abandons constants - Joe avait promis de protéger sa sœur, il échoue toujours, même après quinze ans. C'est cette peur qui l'empêche d'avancer, qui lui ronge l'estomac, lorsque, avec le temps, il réalise qu'il pourrait être comme lui. - statut civil: fiancé, amoureux, et pourtant, il a fui, trois ans auparavant, gribouillant des excuses faibles sur une serviette en papier - aujourd'hui il revient, il n'attend rien, il espère seulement. - occupation: écrivain, on lui accorde un talent dont il reste incertain, ses œuvres ont été populaires et récompensées, mais aujourd'hui, il n'est qu'un auteur à la page blanche, ce n'est pas sa muse qui a disparu, c'est lui qui l'a quittée. - cinq choses favorites: l'odeur des vieux livres, le rire de sa petite sœur, jouer de la guitare, écrire à la main, et elle. - saison préférée: on dit de ses écrits qu'ils rappellent l'automne, le réconfort et les mélodies de la pluie, pourtant, c'est le printemps qu'il préfère, car il amène les sourires et les renaissances. - traits de caractères: créatif, perfectionniste, protecteur, impulsif, honnête, souriant, jaloux, bagarreur, influençable, un peu pessimiste, enthousiaste, à l'écoute. - groupe: hydrangea. - avatar: oscar isaac.
II. SWING WIDE YOUR CRANE, RUN ME ( WE LOOK SO ALIKE THAT IT MAKES ME SHIVER ) C'est la noirceur du regard et la peur dans les iris, qui trahit le destin funeste d'un fils. Il se rappelle les marques sur les murs, les phalanges rougies par des accès de colère, les pleurs de sa mère et l'odeur de whisky. Joseph Eaton lui avait offert l'impulsivité des hommes aux faiblesses invisibles. Dans ses mains tremblantes, Joaquin serrait les doigts minuscule d'une enfant inquiète, dont les angoisses se dissiperaient un jour dans l'oubli. Elle était trop jeune pour comprendre les peurs. Le père n’abattit la main qu'une seule fois sur la peau rougie de son épouse, dans un flottement lent et incertain. Le silence étouffa tous les cris – Joseph garda les doigts serrés alors que la terreur s'infiltrait dans la pièce. Et on ne le revit plus. Il supplia le pardon, on ne le lui accorda jamais. C'était il y a quinze ans – des années de silence, et pourtant, pourtant, il était là, dans les sursauts discrets et les frémissements des doigts. Joaquin enfermait une colère immense – et parfois, elle s'échappait. Parfois, il courbait les épaules dans l'ombre de son père. ( WHO AM I, DARLING, TO BE YOUR BURDEN ) Il avait tous les maux, elle avait tous les remèdes, fragiles entre ses doigts fins. Mais ça n'aurait pas suffit. Elle était son ancre, il était son fardeau. C'était injuste – le déséquilibre de leurs amours. Je dois partir. Je suis désolé, tellement désolé. Ne m'attends pas, s'il te plaît. Sa main tremblait au-dessus de la feuille. Son écrits avaient été si fluides, de ces années passées dans la lumière de son sourire. Elle inspirait les lignes qu'on récompensait de mille louanges. Il lui devait tout, des mots aux éclats de rire. Son cœur s'affolait toujours, lorsqu'il ouvrait les yeux sur ses traits paisibles. Même après tout ce temps. Il avait posé un genou par terre, elle avait crié oui et il aurait tant aimé lui promettre l'éternité. Il l'avait aimé – il l'aimait encore, les fêlures dans sa poitrine ne cicatrisait jamais. Il l'avait quittée sur quelques mots tremblants, l'encre floue et le cœur en vrac. C'était pour le mieux. Il mourrait sans elle, elle souffrirait avec lui. Et lorsqu'il fallait choisir, c'était elle qui venait en premier. Toujours. ( SEE I HAVE RUN SO FAR THAT I'VE LOST MYSELF ) La pulpe de son index mordait les contours du verre. Il se voyait dans le reflet des dernières gouttes de whisky, mais il ne reconnaissait pas ce visage comme le sien. Dans la nuit pénible et froide, sa fiancée attendait son retour. Et il noyait ses colères dans les fleuves de l'alcool, trop lâche pour relever le menton, trop fier pour appeler à l'aide. On connaissait les déboires de son père, sa voix grave qui explosait contre les murs de l'appartement. Mais on n'avait jamais vu les ombres qui grandissaient dans le cœur du fils. Jusqu'à ce qu'on le trouve, inconscient sur le trottoir. On donnait à ses démons le nom d'erreurs de jeunesse. Et il avait fini par y croire. Il avait oublié, parce qu'elle était là pour apaiser ses fièvres avant même qu'elles n'apparaissent. Parce qu'elle était là, pour nourrir l'inspiration de l'écrivain. Elle aimait l'homme, car elle n'avait pas connu le monstre. Car elle ne savait pas, que Joseph Eaton n'était pas qu'un souvenir triste dans le cœur d'un enfant. Et lorsque l'inspiration disparut, lentement, que les colères envahirent le cœur, que l'alcool semblait la seule issue, Joaquin s'est enfui. Il ne l'entraînerait pas dans sa chute – il n'entraînerait personne avec lui. ( OH I'M TRYING NOT TO FACE WHAT'S BECOME OF ME ) Il est parti trop loin. Trop longtemps. Il s'est perdu dans les méandres de ses peurs. Il a hurlé contre les pages blanches, le palais brûlant de l'alcool qui ne le quittait pas. Il est parti près de deux ans – il ne voulait jamais revenir. Il voulait mourir dans sa solitude, il voulait croire que le monde était plus doux, sans lui. Mais personne ne savait – il était seul, face à l'armée de ses souvenirs, de ses gènes, d'un modèle immonde qui lui murmurait dans l'oreille. Et derrière lui, il avait laissé l'amour, l'inspiration et la lumière. Il n'avait plus rien. Et peut-être que c'était trop dur, de se laisser couler dans les profondeurs. Peut-être qu'il avait besoin qu'on lui tende la main. Il avait été quelqu'un. Il avait eu quelque chose. Et aujourd'hui, il revenait en rampant, implorant le pardon de ceux qu'il avait abandonné. Naïf et brisé – mais plein d'espoir. |
| | -✫- people of broadway -✫- INSCRIT LE : 30/01/2018 MESSAGES : 24 | |
| - FIANCÉE - like a river always running, i keep losing you - EMILY (prise) (♀) 33-35 ans, serveuse, fiancée/compliqué Ils s'aimaient à en crever, bercés par des promesses entières, mais que Joaquin ne tiendrait pas. Elle n'aurait jamais dis oui, lorsqu'il posa un genou à terre, si elle avait su que ses démons le rongerait finalement. Il est parti, il y a presque deux ans, sur une lettre de quelques mots, des excuses bancales pour disparaître dans la nuit. Elle l'a attendu, elle n'a pas compris, elle l'a cherché, elle a espéré, alors qu'il terminait déjà son quatrième verre de whisky dans un bar miteux de Londres. Il était loin, il n'était plus. Elle a dû réapprendre à vivre sans lui, le coeur en miette. Et elle était en colère, tellement en colère. Contre lui, le monde, elle-même. Elle n'a jamais su pourquoi il était parti. Et il revient aujourd'hui, le sang plein des remords et de l'alcool. Et elle le déteste toujours, elle le hait autant qu'elle l'aime. Beaucoup trop. idée d'avatars: mandy moore , gugu mbatha-raw, une brune. - précisions: le prénom est libre, l'avatar aussi (mais mandy et je voyais une brune, son background est libre aussi, le métier est peu négociable, je la vois vraiment serveuse, dans un petit restau ou quelque chose comme ça, mais on peut en discuter, je l'imaginais bien avoir toujours parlé de reprendre ses études, et de l'avoir fait très récemment, mais c'est libre. Joaquin et elle se sont rencontrés il y a cinq ans, il l'a demandée en mariage il y a quatre ans, il est parti il y a presque deux ans (problèmes d'alcool et de gestion de colère qu'il tient de son père, il n'a rien dit à personne). Ils s'aiment encore, évidemment. Elle porte sa bague de fiançailles autour de son cou. Elle peut avoir rencontré quelqu'un d'autre, mais faut savoir qu'elle l'aime encore Aujourd'hui, il revient. On verra comment la rencontre se passe en temps voulus - PETITE SOEUR - the other half of me - JASMINE EATON (libre) (♀) 23 ans, étudiante, statut civil Jazz est tout ce que Joaquin n'est pas. Lumineuse, douce et positive, son innocence immaculée, elle ne sera jamais atteinte des ombres de son père. Elle avait huit ans lorsque sa mère l'a mis à la porte, elle n'en garde que des souvenirs flous qui s'effacent avec le temps. Joaquin avait promis de les protéger, elle et sa mère. Mais c'était lui, qui menaçait de devenir le monstre. Alors il est parti, sans un mot, sans un baiser d'adieu. Quelques mots marmonnés sur une boîte vocale. Et il disparaissait. Jazz le déteste, pour la lâcheté de son abandon, pourtant, elle n'arrive pas à lui en vouloir. Elle s'est inquiétée sans arrêt mais elle savait qu'il reviendrait. Parce qu'il est son frère, et qu'il avait promis de ne jamais l'abandonner. idée d'avatars: ella purnell , poppy drayton, je sais pas. - précisions: Jazz est la petite sœur de Joaquin. Leur père était alcoolique et violent, mais il n'a jamais frappé les enfants. Il a frappé la mère une fois, elle a été assez forte pour le mettre à la porte. Jazz avait 8 ans, elle ne s'en rappelle pas bien. Elle peut avoir repris contact avec son père récemment, c'est libre. Prénom libre (mais un truc en J please hihi), domaine d'études au choix, tout est à peu près libre, Joaquin et Jazz ont toujours été très très proche. |
| | -✫- people of broadway -✫- INSCRIT LE : 30/01/2018 MESSAGES : 24 | |
| and who will give me comfort when it's cold / deva - Spoiler:
Il avait piétiné les allées trop de fois. Pris des inspirations profondes, des demi-tours apeurés. Il n'y avait pas de raccourci. La première fois, il avait penché la tête derrière la vitre du restaurant. Pour s'imprégner de sa silhouette, imaginant les effluves de son parfum traverser le verre pour l'envelopper de douceur. Mais il avait fui. Parce qu'il fuyait toujours, une fois, deux fois. L'échappée était silencieuse, mais terriblement facile. Il flottait au bord du gouffre et ne sautait jamais – car la chute serait lente et désastreuse, et qu'il n'était pas certain d'y survivre. Elle était si belle, sa Deva, le sourire immense qui plisse le coin des yeux. Il observait les contours de son profil à travers la buée de la vitre. Il était invisible dans les vents de la côte. Bientôt, il partirait à nouveau. Il claquerait la paume sur le bois de sa porte, serrerait les mâchoires, crisperait les doigts autour du verre de whisky. Il était lâche. Chacune de ses actions avaient été égoïstes et traîtres. Joaquin inspira doucement en avançant plus près de la porte vitrée. Au loin, à des milliers d'années lumières, Deva s'affairait à servir les clients. Les pans de son tablier virevoltaient entre les tables. Et, le souffle coupé, il la regardait. Il observait les reflets dans ses cheveux, le mouvement des boucles. Le brun de ses yeux, profond, triste. Et sous le tissu fin de sa blouse fleurie, il devinait les contours des éclats de son cœur. Ceux qu'il avait balayé d'un départ silencieux. Il avait eu peur. Terrorisé par la vision d'un avenir qui ne lui appartenait pas. Il avait tout – Deva lui donnait plus qu'il n'aurait su demander. Pourtant, il n'était jamais ni tout à fait heureux, ni tout à fait triste. Il portait depuis toujours un manteau d'ombre, un héritage terrible, épais et étouffant. Il en avait oublié l'existence, parce qu'elle avait été là, la magie de son rire pour apporter l'inspiration et le bonheur pur. Et puis, Joaquin avait fini par suffoquer son son poids. L'ombre avait creusé ses épaules jusqu'à ce qu'il cède. Aujourd'hui, il n'était plus le même. Il n'était que la silhouette d'un homme perdu, figé devant la vitrine d'un restaurant. Mais devant Deva, tout disparaissait – les mensonges et les chagrins. Le monde entier n'était plus qu'une bruine épaisse et blanche. Elle était si belle, et lui, si brisé. Dans un battement de cœur manqué, Joaquin redressa les épaules et tourna les talons. Il prenait la fuite à nouveau. Il était un déserteur, un fantôme. Le cœur et l'âme en miettes. Il n'avait plus rien, depuis qu'il ne l'avait plus elle.
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Sa voix brisait le silence, claire, douloureuse. Elle percutait ses côtes pour s'infiltrer dans sa poitrine. Joaquin cessa d'avancer – parce que le monde semblait s'écrouler à chaque pas. Il serra les paupières, malade, fébrile. Oh, il aurait tant aimé prendre la fuite, encore. Courir à en perdre haleine, loin, si loin. Disparaître dans le brouillard, disparaître toujours, jusqu'à ce que les cicatrices ne soient plus. Les siennes, celles des autres. Mais il restait figé sur place, retenu par la voix terrible de celle qui avait toujours tendu la main. L'ordre était silencieux, crié dans les poussières, entre les silhouettes – et lentement, il fit demi-tour, le dos courbé, les poings serrés. Il était trop tard. Du regard, il dessinait les fissures du goudron. S'il levait les yeux, il admettait une défaite implicite. L'éternité se déroulait entre leurs deux silhouettes. Là-bas, elle attendait. Deva. Son parfum embaumait le monde entier. Et il n'arrivait pas à avancer – figé dans un moment qu'il ne reprendrait jamais. Un instant volé par la force des mots, par la force de l'attraction qu'on avait tenté d'oublier. Et il souffla doucement, glissant sur le trottoir pour franchir les quelques mètres du vide qui les séparaient. Et il releva un visage terni par la douleur – puis il sourit. Parce que peut-être, s'il souriait assez grand, elle ne verrait pas les fractures entre ses côtes, et le noir de ses yeux. L'océan sans fond de son regard, dans lequel il suffoquait depuis si longtemps. Il trompait le monde entier d'un sourire rassurant. Comme on le lui avait appris. Les faiblesses n'existaient pas – il n'avait pas le droit de les reconnaître. Alors il sourit, et releva le menton, redressa les épaules. - Deva, souffla-t-il, le cœur martelant, la gorge nouée. Elle était si belle, les boucles dansant au gré des brises, qu'il en oublia, l'espace d'un instant, qu'il était jamais parti. Puis, dans un battement de cils, elle n'était déjà plus la même. Elle était triste – et en colère. Il lisait dans les lignes de son visage, il lisait les terreurs de la nuit et les rêves piétinés. Elle l'avait attendu, il savait. Et il avait mal, terriblement mal, de la penser éveillée pendant des jours, à attendre un retour qui n'arrivait pas. Il était parti pour la sauver. Pour se sauver lui-même. Il n'aurait jamais pu. Pas sans elle. Pas avec elle. - Je voulais pas… Il s’essoufflait déjà. Il n'aurait jamais dû revenir – elle aurait appris à vivre sans lui, elle aurait trouvé le confort ailleurs. Elle aurait été heureuse, et il aurait fini par mourir. - Je devrais pas être ici. Et tu n'aurais pas dû me voir, avoua-t-il dans un murmure, le regard s'accrochant aux contours de ses boucles, mais jamais à ses yeux. Parce que c'était là qu'il trouverait les réponses, les accusations et les vérités. Et il n'était pas prêt.
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Il n'écrivait plus. Le papier se froissait sous ses doigts rugueux, s'imprégnait de l'odeur de l'alcool, du goût du chagrin. Sans elle il n'était plus qu'un ivrogne au passé glorieux et oublié. L'ombre d'un homme qu'il avait été – qu'il aurait pu être. Doucement, il souffla dans l'air de l'hiver. Il s'imprégnait des silences, tendait l'oreille, espérant rencontrer les battements de son cœur, et s'y accorder de nouveau, pour calmer ceux du sien. Mais jamais il ne relevait les yeux – la honte était trop terrible. Et soudain, ses doigts fins s'écrasaient sur sa joue, et le monde repris une course folle qui l'étourdit un peu plus. Il la regardait enfin, surpris, il voyait l'étonnement dans ses doigts suspendus, le chagrin dans ses yeux noirs. Il se perdait dans la ligne de ses pommettes, la droiture de son nez. Elle était si belle que son souffle se brisait entre ses côtes. Il l'aimait encore – il l'aimait toujours. Il battit des cils en agrippant son cœur à sa voix douce, fronça les sourcils un instant. Et il retenait sa respiration affolée, espérant secrètement que ce moment ne disparaîtrait jamais. Qu'il pourrait rester suspendu dans l'ombre de sa silhouette. Qu'il pourrait l'aimer en silence, en peine, et qu'elle serait toujours là, en colère, mais là. Alors la réalisation fut brutale, d'une violence inouïe, lorsque Deva projetta enfin sa haine et ses reproches. Il le méritait – il le savait. Mais les mots étaient brisés par les chagrins, ils s'envolaient dans les aigus pour retomber en murmures, alors ils étaient plus douloureux encore qu'il n'aurait pu l'imaginer. Il serra les poings au fond de ses poches, les épaules abattues par la peine, les épaules secouées par l'envie de la serrer dans ses bras, d'attraper ses larmes avant la chute. Mais c'était lui, qui tombait avant le reste. Il aurait tant aimé lui dire, crier à l'aide, supplier qu'elle pardonne. Il n'avait plus le sourire assuré pour cacher ses terreurs. Il ne dormait plus, parce qu'elle hantait chacun de ses rêves. Parfois, il la voyait entre les voiles des rideaux, il murmurait son nom, et elle disparaissait aussitôt. Il tendait toujours le bras, forçant ses paupières ouvertes pour ne pas risquer de la voir s'envoler. Mais elle partait toujours, car il l'avait abandonnée. - Je suis pas… souffla-t-il entre deux battements de cœur. Il n'était pas le même homme – il n'était pas l'homme qu'elle avait aimé, celui qu'il voyait encore sur les photos, celui qui avait posé un genou au sol parce qu'il était certain. Joaquin se racla doucement la gorge, frottant nerveusement sa barbe trop épaisse. Il y avait tant à dire, pourtant il restait silencieux. Elle ne devait pas savoir, qu'il était devenu le monstre dont il avait eu si peur enfant. Qu'il brisait les meubles dans des terreurs nocturnes. Qu'il avait des bagarres puériles dans des bars bondés pour qu'on le cogne jusqu'à ce qu'il ne ressente rien. - Je suis rentré il y a quelques jours – ou quelques semaines, il ne savait plus, il n'avait jamais su. Deux ans avaient semblé une éternité, planqué dans la pièce sombre qu'il n'avait jamais pu appeler chez lui. - J'aurais jamais dû revenir. Et tu ne devais pas m'attendre, murmura-t-il en fixant le noir de ses iris. - Deva, tu ne devais pas m'attendre. Puis, d'une lenteur terrible, il glissa le regard jusqu'à ses doigts, et le vide à sa main gauche. Elle ne portait plus sa bague.
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Le vent frappait son visage. Mais il ne ressentait rien – rien que la douleur dans sa poitrine, le vide lancinant qui menaçait d'aspirer ce qu'il restait de lui, d'eux. Il détestait tout, les cassures de sa voix et les expressions de ses traits, et la lueur dans ses yeux noirs, l'espoir qu'il lui reviendrait peut-être. Il aurait tant aimé, Joaquin, glisser ses doigts sur la peau de sa nuque, toucher ses cheveux et sentir son parfum. Le sol s'enfonçait sous ses pieds, et il tombait, tombait, en silence, invisible, la chute était infinie et invisible. Il cligna des paupières, les mâchoires serrées, les ongles enfoncés dans ses paumes. Il n'avait pas le droit d'être là, d'empêcher ses blessures de guérir, parce qu'il était trop faible et trop égoïste. Il avait besoin de la voir. De s'accrocher à un regard, un sourire, quelque chose qui apaiserait ses peines. Elle semblait si grande, au-delà des vitres du restaurant. Lorsqu'il l'observait en secret, la respiration bloquée dans sa gorge. Mais elle était devant lui – petite, fragile, il avait brûlé tout ce qu'ils avaient été, et il revenait écraser les dernières cendres. D'un geste nerveux, il glissa ses deux mains sur son visage, insensible à la rugosité de ses doigts, à la froideur de sa peau. Il ne ressentait rien. Et Deva pleurait. Il avait besoin d'un verre – besoin de disparaître dans les effluves de l'alcool, de noyer ses erreurs pour toujours. Il souffla doucement, les traits tirés, la voix enrouée. Les mots se coinçaient dans sa gorge, se battaient sur sa langue – mais il ne parlait pas. Pas d'excuses, pas d'explications. Un silence terrible, brouillardeux, dans lequel il espérait secrètement qu'elle entende ses appels à l'aide. C'était si naïf, si injuste, d'attendre tant de celle qu'il avait brisé de quelques mots. Il n’y a pas une seule journée où je n’ai pas pleuré à cause de toi. Son souffle s'échappa d'entre ses lèvres, bref, brutal, l'effet d'un coup dans les côtes. Il tremblait jusque dans la pulpe de ses doigts – il tremblait de colère, de haine. Il haïssait ce qu'il était devenu, l'épave de l'homme qu'il avait été, le fils qu'il n'aurait jamais voulu être. - Deva… Ses doigts s'emmêlaient dans ses cheveux trop longs et trop sales, ses ongles griffant la peau de son visage. Ses gestes étaient fébriles, incontrôlés. Il ne pouvait pas la toucher, mais il en crevait d'envie. - Je peux pas… Je suis désolé. Je suis tellement désolé d'être venu, c'était pas… J'avais besoin de te voir, mais tu ne devais pas… Tu n'aurais pas dû me voir. Jamais. Son cœur s'affolait entre ses côtes, criait l'alerte à chacun de ses muscles. Les larmes ne venaient pas – ses yeux étaient secs, douloureux. Il ne pleurait pas – il ne pleurait plus. - Je peux pas rester ici. Je peux pas rester avec toi. Je peux pas. Ne pleure pas. Ne pleure pas pour moi. Ses mains étaient liés contre ses lèvres, le regard fuyant, s'attardant sur les détails des passants, la hanse d'un sac à main, les pendants d'une boucle d'oreille. Puis, dans une inspiration lente, il se redressa, fixant son regard sur ces traits qu'il connaissait par cœur. Et avec toute la force dont il était capable, il ordonnait à ses yeux de crier le pardon. Il leva un bras faible pour effleurer sa joue du bout des doigts. Et il sourit – un sourire faible, et triste, l'esquisse des douleurs qu'il s'était infligé. - Il faut que je m'en aille, Deva. Parce qu'il n'était pas celui qu'elle attendait. Il n'était pas celui qu'elle pleurait dans les lueurs de la Lune. Il n'était plus rien.
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- HARLEY HENSTRIDGE - with her sweetened breath, and her tongue so mean she's the angel of small death and the codeine scene
I. HARNESS YOUR BLAME, WALK THROUGH - âge et lieu de naissance: Harley est née avec le soleil, bercée par les reflets de l'aube et les senteurs du printemps. Brighton s'éveillait en douceur - elle accueillait l'enfant des mélodies de ses vagues. Il s'est écoulé vingt-neuf ans depuis les premiers cris, des milliers de levers de soleil, qu'elle n'aura jamais vu. Car Harley a fuit aux premières lueurs d'échappée. Lorsqu'elle a eu l'opportunité d'être quelqu'un. - origines et nationalité: Son accent est fort et bourgeois, elle l'entretient avec une assiduité terrible, car il s'ajoute à ses attitudes hautaines. Elle est anglaise en tout point, britannique pour l'officialité, et n'a jamais quitté le territoire - pas même pour les contrées voisines. - statut familial: Un frère, une sœur. Les traits identiques - ils sont venus au monde ensemble. Et puis, Harley, la douce enfant aux jalousies refoulées, l'enfant choyée qui n'aura jamais su se contenter de sa place. La petite dernière, princesse aux regards malicieux, aux envies trop grandes. Ce qu'elle voulait, Harley, c'était partager le lien qui unissait les jumeaux. Et si elle ne pouvait pas, alors elle tentait de l'effacer. Elle n'aura jamais gagné, et il s'agira ici de son unique abandon. Pour le reste, elle se bat. Pour eux, elle est trop fatiguée. - statut civil: Les relations sont désastreuses, elle n'y aura jamais porté assez d'attention. Harley travaille sur elle-même, les autres ne sont qu'une extension de ses ambitions. Elle s'enlace, portée par les vibrations nouvelles, puis se lasse, trop vite, car tout sentiment n'est qu'éphémère - elle veut toujours plus, elle a toujours voulu plus. - occupation: Rédactrice en chef, l'appellation claque sous la langue et procure un soulagement terrible. Pourtant le Brighton & Hove n'est qu'une étape, une halte dans la course effrénée vers le succès absolu. Elle est fière Harley, de son nom gravé sur la porte, des regards qu'on lui porte. Mais son affectation au poste tant convoité vient avec ses sacrifices - justifier une absence de dix ans, des visites irrégulières, des silences trop longs. Son sang lui est presque inconnu aujourd'hui - elle a oublié les odeurs et les sourires. Parce que trop effrayée des vérités, elle a simplement disparu. Parce qu'il était plus facile d'être égoïste. - cinq choses favorites: écrire, la réussite, le piano, les vieux livres, les pâtisserie. - saison préférée: L'automne, ses pluies incessantes, le vent qui frappe les visages rougis par la fraîcheur - elle y a toujours trouvé un réconfort presque dérangeant. L'automne est, comme elle, le point de rencontre entre le feu de l'été, et le givre de l'hiver. - traits de caractères: perfectionniste, déterminée, exigeante, ambitieuse, arrogante, sarcastique, sensible, hautaine, indépendante, charismatique, attentive, méfiante, défaitiste, énergique, organisée, autoritaire, souriante, impulsive, polie, sociable, battante, intelligente, rancunière, impatiente, loyale, attentionnée, compétitive. - groupe: marigold. - avatar: sophie cookson.
II. SWING WIDE YOUR CRANE, RUN ME Londres était pleine de promesses. Elle respirait enfin – libérée de l'ombre des jumeaux, de leur aura magnifique, de leur lien invincible. Entre les silhouettes des grands immeubles, elle devenait Harley, bercée par ses ambitions sans fin, elle claquait la langue et relevait le menton. Elle réussissait, l'espoir acharné et le travail appliqué. Et, doucement, elle déployait ses ailes et aspirait les énergies. Elle était là – on la voyait dans les reflets des vitres et les mélodies de la pluie. Les lèvres carmins et le regard acéré, elle claquait les ongles sur les bureaux. L'opportunité était unique – un pas à franchir vers sa réussite absolue. Et après? Elle avait attendu qu'on la pousse, pour rentrer à la maison. Parce que seule, elle était incapable d'assumer ses erreurs, d'accepter ses torts. On lui offrait un poste à Brighton – elle serait rédactrice en chef, une vue sur l'océan et son nom en lettres d'or. Et le prix était lourd et cruel.
Elle respirait les fumées et les odeurs. Brighton s'éveillait entre ses paupières – sa maison, mais elle en reconnaissait à peine les contours. Ses doigts s'agrippaient aux galets, aux vagues, au sentiment étrange qui envahissait ses poumons. Elle n'était pas à sa place – pourtant elle flottait sur les pavés avec une confiance inexpliquée. Elle avait quitté Londres avec un goût amer sur la langue, et des papillons dans le ventre. Elle avait gardé le secret de son retour, car il était trop tôt pour les retrouvailles. Pour les reproches et les excuses. Sa famille ne pardonnerait pas son départ, ses silences. Elle était seule, assaillie par des souvenirs qu'elle ne partageait plus. Les parfums s'emmêlaient à sa rancœur, pourtant elle savait, au fond, qu'elle était l'unique fautive. Que sa jalousie était maladive – qu'elle avait empoisonné son cœur et ses amours. Personne ne l'avait vue – ses efforts avaient été maladroits, elle levait le bras pour qu'on la remarque, mais on regardait toujours ailleurs. On les regardait toujours eux. Jusqu'à ce qu'elle s'en aille, et que, alors qu'elle disparaissait sur l'horizon, il lui semblât que tous les yeux de la ville fusillaient sa nuque. |
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| sweet serial killer + harley - Spoiler:
Son ambition ne s'arrêtait pas aux bordures de l'immeuble. Elle était obstinée, étouffante. Griffait ses joues et son cœur. Harley vivait sous le joug de ses aspirations. Sans elles – sans le manteau lourd et venimeux, elle n'était rien. Ses écrits se crispaient sous la pression de ses attentes. On ne la voyait pas. Mais elle, elle voyait tout – les défauts et les ratures. Elle voulait être tout en haut, là où les visages se levaient pour admirer le soleil. Elle voulait vivre avec les étoiles et oublier l'enveloppe de sa banalité. Harley n'était rien. Harley était ordinaire. Elle souffla sur le liquide ambrée. Les ondulations des reflets dans le verre la firent sourire – une esquisse seulement, discrète. Elle était seule parmi les ombres, les silhouettes, les amertumes noyées dans l'alcool. Les bars s'emplissaient de ceux qui voulaient oublier. Et ceux qui, dans l'élan de leur bonheur passager, s'esclaffait autour d'une table ternie par le temps. Harley écoutait, les éclats de conversation, les mots essoufflés par l'ivresse du soir. Paraît que John a surpris sa femme avec le voisin, t'y crois toi? Les anecdotes déformées, balancées d'un haussement d'épaules au centre d'une conversation sans direction. Vide de sens. Elle releva les yeux pour capturer l'essence des alentours. Les auras fatiguées et les visages pétrifiés. Et, parmi les milliers d'yeux brillants, elle accrocha la noirceur des siens. Son cœur frôla ses côtes dans une halte féroce. Julian, et l'ébène de ses mèches, et l'immensité de ses convoitises. Il voulait son trône. Il voulait sa réussite. Elle bâtit des paupières en le regardant filer entre les ombres. Il approchait. Toujours, à l'affût de ses faiblesses, de l’essoufflement de sa détermination. Prêt à la pousser dans l'abîme de l'oubli pour dérober sa couronne. Elle pinça les lèvres en retenant son souffle. Julian empestait la détermination et la cigarette. - Je n'ai invité personne, nota-t-elle en frôlant sa joue de ses iris brunes. Elle se laissait aller dans une solitude usuelle. Ses pensées noyaient les silences. Sa figure se figeait sous les néons. Elle inspirait le calme et l'assurance. Puis, lorsque l'on regardait ailleurs, elle affaissait les épaules et fermait les paupières. Respirer. Noyée par ses affections contraires. Elle échappa le souffle d'un rire – sifflant entre ses dents alors qu'elle fixait les abysses devant elle. - C'est vrai. Tu dois bien le savoir. Elle se pencha pour souffler dans les poussières, une confession, une moquerie. - Du moins, c'est ce que les rumeurs disent. Elle haussa les épaules en portant le verre à ses lèvres nues. Le cocktail était trop sucré – il brûlait sa langue et serrait sa gorge. Un silence. - C'est pas la peine de t'attarder. Les prochaines promotions ne seront attribuées qu'en décembre. Elle aimait lui rappeler la hiérarchie. Le sens de leurs positions. Il était le pion, elle était la reine. Pourtant, elle restait terrifiée de ses attaques silencieuses. De ses menaces invisibles. Car il n'avait qu'à sourire un peu trop pour qu'elle s'effondre dans une affection toujours démentie.
- avery:
[ little giants ]
- avery [ava] greene - rebel without a causei. harness your blame, walk through- âge et lieu de naissance: vingt ans, ivre de jeunesse, menton relevé, l'indiscipline revendiquée, les espoirs plein la carcasse et des fleurs entres les côtes / brighton, ses empreintes éternelles sur les murs et les trottoirs, son esprit s'enfuit mais elle, elle y revient sans cesse. - origines et nationalité: ici, ailleurs, au-delà, elle nourrie ses imaginaires d'exotisme terrifiant, des légendes inventées, des histoires sordides, jamais les mêmes, toujours les siennes, elle se dira enfant d'amazonie, échappée de russie, fille des loups, car le reste est ennuyeux, elle est anglaise sous tous les points, en dépit d'un accent changeant au gré du vent. - statut familial: des fondations bancales, des liens sensibles, papa est parti, maman va mourir, et au milieu du chaos, ava, bras tendus sur les étoiles, l'enfer renié jusqu'au dernier souffle. - statut civil: solitaire, furtive, elle observe, tapie dans l'ombre, les auras de ceux qui ne franchissent jamais l'orée de ses mondes, elle attend, attend, attend, et son coeur bat toujours trop fort, et rien ne vient que le silence comblé par ses poésies incroyables. - occupation: guichetière au duke of york picturehouse, sa silhouette effacée derrière la vitre en plexiglas, le sourire éternel, et entre ses paumes, l'univers, tout entier à sa merci, elle y érige les murs de ses aventures incessantes, tout est magie, tout est épopée fantastique. - cinq choses favorites: inventer, l'imagination débordante, terrible cacophonie de mondes merveilleux, chaque coin est prétexte, chaque ombre est vivante / la pluie, soudaine, sublime, embellie des râles ennuyés des passants, du gris du ciel et des reflets dans les flaques / les endroits abandonnés, dont la singularité reste inestimable, et dont chaque recoin recèle de secrets et de trésors / les mystères, noirs et silencieux, les secrets des uns, les énigmes des autres, qu'on trouve au creux des iris et qu'on masque des sourires éternels / les gens, âmes et corps. - saison préférée: l'automne, le craquement des feuilles sous les semelles, les étendues d'eau qui glissent le long des routes, les pommettes cireuses et les rires qui se retiennent. - traits de caractères: indisciplinée, forte tête, à l'imagination infinie, mystérieuse, bavarde, malicieuse, insoumise, étourdie, romanesque, courageuse, entière, honnête, impulsive, distraite, rêveuse, maladroite, vive, loyale, indépendante, têtue, idéaliste, optimiste, enthousiaste, créative, volcanique, curieuse, invasive, discrète, franche, solitaire, observatrice, agile, généreuse, empathique, souriante, spontanée. - groupe: hellebore. - avatar: anya taylor-joy. ii. swing wide your crane, run meElle ne parle jamais des cauchemars. Ils sont si réels, elle n'a qu'à tendre le bras pour en suivre les contours. Maman est morte. Elle se tient dans un coin de la pièce, les cheveux raides et les traits tordus de douleur. Elle tend les mains, les bras, les paumes. Enveloppée des lueurs morbides qui réveillent les morts. Et lorsqu'elle ouvre les yeux, ça n'est ni tout à fait vrai, ni tout à fait faux. Maman va mourir – elle le sait. Les étoiles le lui soufflent tous les jours, le temps maudit ses pommettes, et la maladie se répand sur ses bronches, venin terrible qui noircit ses paupières. Maman va mourir. Elle ne parle jamais des cauchemars. Car les dire, c'est les rendre réels. Les vérités sont douloureuses, elles étouffent son cœur d'enfant. Ava floute les réalités de son imagination sans fin. Rien n'a de bord, pourtant elle y vacille en permanence. Happée dans les abysses de l'abandon second. Jamais ici, jamais là-bas. Les mains tremblantes et le cœur en vrac. Elle s'échappe par les fissures – rampe jusqu'aux imaginaires qui soulagent. - Maman, j'y vais. J'irais sûrement à la bibliothèque après les cours. Je rentre pour manger. Elle sourit, et Maman répond, de ses lèvres pâles et rugueuses, et tend ses paumes vers son enfant. Le soleil paraît entre les rideaux, timides, à peine éveillé, et éclate les rougeurs de ses tempes. Elle ne parle jamais des cauchemars. - Je retiens ma respiration. Le ciel disparaît au-dessus de moi, et je m'enfonce dans le noir. Il fait sombre, si sombre que bientôt, je ne distingue plus mes doigts. Je retiens ma respiration, mais je sens l'eau qui assailli déjà mes bronches. La vase s'accroche à mes iris, je suis sûre que je pleure, mes yeux brûlent, j'ai envie de les fermer. Mais il y a autour de moi une agitation merveilleuse. Des odeurs qui me parviennent. Je voudrais ouvrir les lèvres et goûter le sel de la mer. Je tends le bras vers le noir. Je ne sais pas où je vais – comment je pourrais, je ne vois rien. On me frôle les chevilles, une sensation douce, comme un foulard de soie qui caresse ma peau. Il fait si noir, je ne vois rien, alors je tends les bras plus fort, plus loin. J'agite les genoux, j'agite les épaules, et mon cœur bat fort, fort, fort entre mes côtes. Je suis sûre qu'il va exploser, mes os tout entiers frémissent sous la pression de l'eau. Tu n'es jamais allé aussi profond, je suis sûre. C'est là que se cachent tous les secrets. Dans le noir infini des ténèbres. Je continue de glisser vers le fond – j'y suis presque, je le sens. Mais je coule depuis des heures, je sombre depuis mille années. Le foulard de soie s'est noué autour de mes chevilles, il m'entraîne dans les abysses. Oh, il fait si noir. Et puis, en plissant les paupières, j’aperçois un point de lumière. Il se rapproche – il est blanc, je n'ai jamais rien vu d'aussi lumineux. C'est comme une étoile, mais plus lumineux encore. Comme si toute la lumière du monde était dans ce point, dans cette étoile qui flotte au milieu de l'océan, avec moi. Et elle s'approche, et l'étoile s'agrandit, elle devient plus large, plus lumineuse encore. Et une autre apparaît, plus loin. Et une autre, et encore une autre, et des milliers qui m'entourent. Je ne peux plus bouger. Je ne coule plus, mais je ne peux pas bouger. Et soudain, j'entends les murmures. Les étoiles chantent, elles fredonnent des mélodies que je ne connais pas. Elles chantent, oui. Je n'ai jamais rien entendu d'aussi beau. Je suis terrifiée, et chaque millimètre de ma peau est froid comme la glace, et mes cheveux sont légers, et mes doigts se tendent vers les étoiles. Et j'y suis presque, j'arrive presque à les toucher, je frôle la première, elle s'échappe entre mes phalanges, s'accroche à ma paume. Et la deuxième disparaît, et la troisième s'éteint. Et le foulard entre mes mollets grimpe jusqu'à ma taille et se serre, serre, serre. Je ne peux plus bouger, et soudain, le foulard devient dur comme la pierre. La douleur est si vive que j'échappe tout mon air dans un cri silencieux et les étoiles s'éteignent et je la vois s'approcher, la sirène aux cheveux de soie, elle s'approche si vite, j'agite les bras, et j'agite les jambes, mes côtes me font mal, et elle s'approche, elle est là, elle arrive, elle a la peau bleue et brillante, elle ouvre les lèvres sur des dents acérées et je crie. Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais sur la plage. On a dû m'emmener à l'hôpital.
Le silence s'abat sur la pièce – ses mots suspendus entre les poussières. Ava pince les lèvres. Les enfants plient l'échine et l'observent, lèvres entre-ouvertes.
- C'est même pas vrai. Tu mens. Ça existe pas, les trucs comme ça.
Elle réprime un sourire, se redresse, hausse les épaules.
- Si tu le dis. Mais alors, comment t'expliques ça ?
Elle relève un pan de son pull et dévoile la cicatrice qui traverse son flanc sous les cris terrifiés des gamins.
- Avery ! Je t'ai dis mille fois de ne pas leur raconter tes histoires. Ils vont encore faire des cauchemars, et ça sera à moi de les calmer. Comme toujours.
Son rire s'élance en éclats contre les meubles – elle place toute sa malice dans ces bribes d'insolence feinte, agrippe la bretelle de son sac à dos et élève une main solennelle.
- Désolée, Martha. Je rigole, les enfants. J'ai été opérée de l'appendicite quand j'étais petite. Pas de créatures maléfiques dans les océans. Ou pas à ma connaissance. C'est juré.
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| - Spoiler:
- sam:
SAM ROGERS ○ 28 ANS (aaron taylor-johnson)
VICKY ROGERS ○ 27 ANS, FIANCÉE (jessica stroup, lyndsy fonseca)
GRACE ROGERS ○ 25 ANS (kaya scodelario, merritt patterson)
CARA ROGERS ○ 23 ANS (alycia debnam-carey, danielle campbell)
IVY ROGERS ○ 21 ANS (katherine langford, natalia dyer)
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TOMMY - 30-32 ANS (sebastian stan, andrew garfield, scott eastwood, sam claflin, chris hemsworth, luke mitchell, theo james, dev patel...)MINA/CAMI/CALLIE - 29 ANS, ENSEIGNANTE, MARIÉE (teresa palmer, amanda seyfried, amber heard...) ✼ like a flower made of iron
-------------------------------- - grace:
GRACE GALLAGHER ○ 37 ANS (lauren cohan) - 4 enfants (4, 6, 9, 10 ans) (juliet, eliott, charlie et katie) - mariée - chris evans
- Spoiler:
ELIE MCGRATH ○ 33 ANS (queen lupita)- animatrice d'une émission radio, s'improvise conseillère amoureuse derrière le micro - un frère, 27 ans (john boyega ) PRÉ-LIENS ROSIE- papa en prison (jon bernthal, tom hardy, osef parce que adoptée) - IDK 18-21 ans (tom holland, nick robinson, brandon flynn...) le ninja, spécialiste de la surveillance, il se faufile partout sans qu'on le remarque. - MIA 18-21 ans (zendaya, amandla stenberg, alisha boe, katherine langford...) engagée, féministe, membre de plusieurs associations, tête brûlée, grande gueule - IDK 18-21 ans (asa butterfield, idk) le calme, réfléchi, il élabore des plans de dingue, un peu geek, fana des jeux de rôles/société, très intelligent
- marlene:
marlene jones (rowan bb) - livia, mère célibataire, 42 ans (sarah paulson, jennifer connelly) - irene, sœur aînée, 18-19 ans(hailee steinfeld, maia mitchell)
+ lycéenne, engagée, dans pleins de clubs, veut être une grande avocate, idéaliste et rêveuse, élevée par sa mère seule, très proche de sa sœur emilyje la vois trop là-dedans, genre les éléphants c'est toute sa vie, depuis qu'elle est gamine elle veut faire ça, ET MÊME omg ses grands-parents auraient ouvert un refuge pour les animaux sauvages maltraités, ses parents l'auraient repris, et elle y travaillerait maintenant, mais c'est difficile de l'entretenir tout ça, du coup elle fait des récoltes de don et tout, et elle a son petit chouchou, genre une éléphante qui était dans un cirque, super maltraitée, et elle aurait été la seule à pouvoir l'apprivoiser, et tout felicity oman (aja naomi queen)- victoria, sœur aînée, 33 ans (lupitaaaaa) - theodore, frère cadet, 28 ans (john boyega)+ indépendante, forte tête, forte tout court, confiante, un poil matérialiste, déterminée, fière, déteste avoir tord (mais de toute façon elle a toujours raison), superstitieuse, un poil control freak, perfectionniste... + a quitté San Francisco pour Los Angeles quand elle avait vingt-trois ans, abandonne ses études parce que yolol, se dispute avec ses parents étou, ils la soutiennent pas du tout au début (mais ensuite si bc ils s'aiment trop dans cette famille) + a toujours voulu devenir célèbre, ou du moins un peu reconnue, a tenté le théâtre, la musique, trouve un petit job dans un magazine de mode, gravit les échelons années après années + rédactrice pour la rubrique "relations amoureuses" du magazine, populaire, lue et reconnue + dans une relation plus ou moins sérieuse qu'elle idéalise de trop, elle est amoureuse de l'image qu'elle a de lui plutôt que de la vraie personne, elle le pousse à la demander en mariage + tombe enceinte il y a un mois, son fiancé la quitte, elle panique, elle ne sait pas quoi faire du bébé - certainement pas le garder, pas de bébé avant ses 35 ans (c'est dans le planning de sa vie) (avant elle était audacieuse et spontanée - maintenant elle panique au moindre imprévu) + le magazine subit des réductions de personnel, elle perd son emploi + elle tente de rester à LA quelques semaines, mais ne peut plus payer le loyer ni rien, ment à sa famille, leur dit que tout va bien + finalement elle rentre chez elle totalement désorientée, déçue, enceinte d'un fugitif qu'elle n'aime pas, jobless, retrouve ses parents, sa sœur et son frère, qui rigolent bien de ses malheurs (mais gentiment quand même), sa mère lui répète "jte l'avais dis", son père trop heureux de la retrouver, elle ne leur a pas encore dit qu'elle est enceinte. pré-lien- sam (ou whatever), 30 ans (alfie enoch)+ travaille avec des enfants ou bénévole pour un truc pour les enfants + très proche de sa famille (mère célibataire? plusieurs frères et sœurs? au moins une sœur dans la vingtaine) ... bb joyce+ 29 ans, aînée d'une fratrie?, parents décédés (byers 2.0 *pleure d'émotion*) + brillante, entame des études de médecine (a obtenu une bourse?) + décès des parents = abandonne ses études pour trouver un travail et gagner de l'argent, se rend compte que c'est peut-être mieux comme ça + son rêve de gosse est de chanter (de la country parce que c'est stylé), elle n'a pourtant jamais pensé à se lancer parce que milieu difficile, pas concret + poussée vers les universités parce que très bonne dans les études + se retrouver serveuse dans un bar, le patron la laisse chanter une ou deux fois par semaine + après jsphunter+ 31-36 ans + chris evans, garrett hedlund, idk + barman & musicien |
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